«Je pense de plus en plus au rôle des arts, et en tant qu’artiste, je pense qu’il est important de partager l’amour et la paix.»
Yayoi Kusama, artiste Japonaise, 1929 - aujourd’hui.
Yayoi Kusama, artiste Japonaise, 1929 - aujourd’hui.
Connue dans le monde entier comme étant la reine des motifs de pois, la mère de Yayoi Kusama ne voulait pas qu’elle devienne une artiste et déchira ses premiers dessins. Inspirée par les hallucinations de fleurs qui parlaient quand elle était enfant, elle a ensuite mené une carrière prolifique d’artiste multimédia de renommée internationale. La plupart de ses oeuvres sont immersives, y compris les « salles de l’infini » avec des points de lumière infinis. Cela s’étend à son personnage, lui-même une performance artistique, habillé de motifs de pois et portant une perruque rouge vif. Même si elle a passé 42 ans de sa vie dans un établissement psychiatrique, son influence s’étend à la musique, au design, à l’art et à la mode.
Née au Japon dans une famille d’agriculteurs aisée, Yayoi vivait à proximité de champs de fleurs où elle pouvait s’asseoir pendant des heures à regarder des pivoines et des violettes par exemple. Son grand-père lui a également fait découvrir les citrouilles, un motif qui deviendra plus tard un élément important de son oeuvre. À 13 ans, après l’attaque de Pearl Harbour, elle a été conscrite pour travailler dans une usine de fabrication de parachutes militaires. Cette vie monotone l’a amenée à peindre des fleurs complexes à l’aquarelle le soir, jusqu’à 70 par jour.
Après avoir écrit à la peintre américaine Georgia O’Keeffe pour lui demander conseil, Yayoi a défié ses parents et elle s’est installée à New York vers la fin des années 1950, au moment où la culture pop commençait à émerger. Elle a survécu en vendant les 60 kimonos qu’elle avait apportés avec elle. Parmi ses premières oeuvres citons My Flower Bed, créée en 1962 dans laquelle elle est assise au milieu d’une pile de tissus à pois rouges et blancs vêtue de rouge de la tête aux pieds. Elle a eu du mal à se faire remarquer par ses contemporains masculins comme Andy Warhol, malgré ses performances scandaleuses et sexuellement chargées. Elle avait le sentiment qu’il copiait certains de ses concepts comme celui de la répétition.
Elle est retournée au Japon en 1970. Ses hallucinations sont revenues, et en 1977 elle fut internée volontairement dans un hôpital psychiatrique où elle a entamé une thérapie par l’art et a commencé sérieusement sa carrière.
Parmi les faits marquants de sa carrière, citons la Biennale de Venise en 1993, où on lui a confié l’intégralité du pavillon japonais et en 2012, une collaboration avec Louis Vuitton, le plus important croisement entre art et mode de l’histoire de la marque. Elle est récemment réapparue sur le devant de la scène artistique avec des expositions personnelles dans le monde entier et l’ouverture d’une galerie de 5 étages à Tokyo. Quatre-vingt-dix mille personnes ont acheté des billets pour visiter son exposition au Broad Museum de Los Angeles et ses sculptures de citrouilles en argent se vendent désormais pour un demi-million de dollars. En 2021, Veuve Cliquot a fait appel à Yayoi pour une bouteille en édition limitée qu’elle a ornée de fleurs et de pois. Ironiquement, sa plus ancienne oeuvre d’art connue est le portrait sans titre de sa mère qu’elle a dessiné à l’âge de 10 ans.
Yayoi Kusama, Japanese Artist, 1929-Present.
Known the world over as the Queen of Polka Dots, Yayoi Kusama’s mother didn’t want her to become an artist and tore up her early drawings. Inspired by hallucinations she had of talking flowers as a child, she went on to have a prolific career as a multimedia artist of international acclaim. Most of her work is highly immersive, including “infinity rooms”with endless points of light. This extends to her persona, itself a work of performance art, dressing in polka dots and wearing a bright red wig. Even though she has spent 42 years of her life in a psychiatric institution, her lifetime influence extends to music, design, art and fashion.
Born to a wealthy agrarian family in Japan, Kusama was exposed to fields of flowers such as peonies and violets, where she would sit for hours. Her grandfather introduced her to pumpkins, too—a motif that would later become important to her work. At age 13, after the attack on Pearl Harbour, she was conscripted to work in a factory making military parachutes. The monotony led her to paint intricate watercolor flowers in the evening, as many as 70 a day.
After writing to the American painter Georgia O'Keeffe for advice, Kusama defied her parents and moved to New York City in the late 1950s, just as the pop art scene was starting to emerge. She survived by selling the 60 kimonos she had brought with her. Her early work included 1962s “My Flower Bed,” in which she sat in the middle of a red and white pile of polka dot textiles wearing head-to-toe red. She struggled to get noticed among her male contemporaries, such as Andy Warhol, despite her outrageous and sexually charged acts of performance art. She felt he copied some of her concepts, such as repetition.
In the 1970s, she returned to Japan. Her hallucinations returned, and in 1977 she was voluntarily committed to a psychiatric hospital where she started art therapy and began her career in earnest.
Career highlights include the 1993 Venice Biennale, where she was awarded the entire Japanese pavilion, and a 2012 collaboration with Louis Vuitton, the most important art and fashion crossover in the brand’s history. She recently re-emerged on art’s center stage with solo shows worldwide and her 5-story gallery opening in Tokyo. Ninety thousand people bought tickets to see her show at L.A.’s Broad Museum, and her silver pumpkin sculptures now sell for half a million dollars. In 2021, Veuve Clicquot tapped her for a limited edition bottle which she festooned with flowers and polka dots. Ironically, her oldest known work of art is an untitled portrait of her mother that she drew at age 10.