Ludmilla Chiriaeff

«La danse est un mouvement, et le mouvement, c’est la vie.»

Ludmilla Chiriaeff, danseuse classique, chorégraphe et artiste de scène lettonne-canadienne, 1952-1996

Ludmilla Otzoup-Gorny Chiriaeff est la fondatrice des Grands Ballets Canadiens, dont elle a été directrice pendant plusieurs années, Elle a aussi fondé l’École supérieure de ballet du Québec. Née en Lettonie, elle grandit par la suite à Berlin et immigre au Canada en 1952 à l’âge de vingt-huit ans. 

Chiriaeff commence à danser à l’âge de six ans. Elle est formée par de grands noms du ballet russe avant d’être acceptée en tant qu’apprentie dans Les Ballets Russes du colonel de Basil alors qu’elle est âgée de seulement douze ans. En 1939, à peine trois ans plus tard, elle décroche un poste de demi-soliste au Théâtre Nollendorf. Son élan est alors freiné comme elle se retrouve enfermée dans un camp de concentration à l’âge de quinze ans, soupçonnée d’être juive. Six ans plus tard, en 1945, la danseuse s’enfuit de l’Allemagne pour se rendre en Suisse, où elle fonde quatre ans plus tard le Ballet des Arts de Genève, sa toute première compagnie. Elle est, à cette même époque, la première danseuse et chorégraphe au Théâtre Municipal de Lausanne.

C’est finalement en 1952 que Ludmilla arrive à Montréal. Elle y crée sa propre compagnie de danse, les Ballets Chiriaeff, qui devient en 1958 Les Grands Ballets Canadiens, la première compagnie de ballet professionnelle au Québec. À la requête du ministère, Ludmilla Chiriaeff met sur pied une nouvelle école de danse en 1967, l’École supérieure de ballet du Québec. En 1981, s’ajoute aux nombreuses réalisations de la chorégraphe, la fondation Ludmilla Chiriaeff, qui remet des bourses d’études reliées au domaine de la danse. Après plusieurs années de danse, d’enseignement et d’accomplissements divers, Ludmilla s’éteint en 1996, à l’âge de 72 ans à Montréal, sa terre d’accueil.

Les Grands Ballets Canadiens figurent encore aujourd’hui parmi les plus grandes compagnies de ballet au monde. Ludmilla a eu une influence considérable dans le paysage de la danse au Québec et elle est considérée comme étant la marraine du ballet au Québec. En mars 2022, elle est inscrite au Répertoire du patrimoine culturel du Québec.

FLORIST

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